Les sites internet annonçant la prochaine tentative d'abjection médiatique de TF1 nommée « Carré Viip » arborent des photos des lieux où se passe cette probable apothéose de téléréalité.

L'horreur visuelle absolue, l'idéal philosophique de la parfaite laideur, une sorte de quintessence de mauvais goût.
Les murs sont barbouillés, sans doute par le travail appliqué d'un daltonien schizophrène, d'un camaïeu de violines dégoulinants qui offrent tout le spectre de la hideur possible des variations sur une couleur banale. C'est bien simple, on se demande ce qu'avait bien pu manger celui qui a rendu son repas dans le seau de peinture.
Au sol gît un revêtement noir parcouru de gigantesques volutes dorées qui répondent parfaitement aux critères de chic des débiles les plus profonds; la couleur en a été soigneusement choisie comme une des rares qui ne s'accordent pas avec la violasse murale, avec laquelle elle parvient à provoquer une espèce de cacophonie de teintes merveilleusement ignoble. Derrière des vitrages, apparaît une autre pièce où trône une piscine visiblement conçue pour faire rêver les shampouineuses saturées d'œstrogènes. Bien que les détails manquent du fait de l'éloignement, on devine de nouvelles catastrophes esthétiques, d'autres Tchernobyl artistiques, on pressent des Krakatoa mobiliers, on redoute des Hiroshima visuels.
Comment voulez-vous que des jeunes hommes et femmes pleins de vie restent dans une abomination de la sorte plus de quelques heures sans, au choix et selon les personnalités, se suicider à la mort-aux-rats pas fraîche, se couvrir le visage de cendres en hurlant du Kierkegaard apocryphe, exterminer ses voisins à la Kalach' afghane ou forniquer jour et nuit pour penser à autre chose ?
Je crains que la dernière hypothèse ne soit la bonne et j'espère que la prod' qui a prémédité ce forfait fournit les préservatifs, pilules et IVG par caisses de cent car on frémit en imaginant ce que pourraient être les produits de tels ébats.