Dijon, le 11 septembre 2051. Le 11 septembre 2001, les faits bruts – une poignée de terroristes causant 3000 morts et des dégâts énormes – ont stupéfié les Américains et le monde entier. Tout à coup, la plus grande puissance du monde, le grand Etat le plus riche, le plus technologiquement avancé, est apparu comme déshonoré et prodigieusement vulnérable. Son crédit chez sa population et à l’étranger a été soudainement diminué de manière terrible : quoi ? les Etats-Unis d’Amérique étaient à la merci de quelques fous de Dieu décidés ? La CIA, le FBI, l’US Army étaient si inefficaces qu’ils ne pouvaient même pas protéger John Smith de cette guerre au rabais ?Il est vite apparu aux autorités US que les répercussions psychologiques, à l’intérieur comme au-dehors du pays, étaient trop catastrophiques pour ne pas être combattues. L’Américain moyen, celui qui apprécie les drapeaux dans sa ville et bénit le Président élu, quel qu’il soit, était en état de choc et sa perception de la toute-puissance de son pays, qui fonde le sentiment national et donc toute l’organisation socio-économique, risquait d’être durablement atteinte, comme sa confiance dans le pouvoir politique, déjà peu enthousiaste. A l’étranger, les effets étaient ravageurs : énorme dévalorisation de la puissance du pays, doutes sur le bien-fondé de l’hégémonie US et sur l’efficacité de son armée, tout jouait dans le sens des propagandes anti-américaines, notamment dans des secteurs hautement stratégiques comme les pays arabes et musulmans.Pour un grand pays, il n’était pas tenable que cette situation persiste et s’aggrave. En conséquence, il suscita des campagnes de négation de la simplicité des attentats, qui visèrent à faire soupçonner adroitement que les événements n’avaient pu se produire qu’avec des influences cachées, des complots secrets, des interventions si bien dissimulées qu’elles ne pouvaient qu’être d’une redoutable efficacité, à la mesure du prodigieux silence qui avait pu être gardé sur ces agissements occultes.Dans les médias, de préférence un peu underground tout d’abord, se développèrent ainsi des argumentations péremptoires qui montraient, disaient-elles, de façon certaine que tout cela n’était qu’un vaste trucage et que les apparences étaient invraisemblables. Les hypothèses les plus gratuites et farfelues – hologrammes simulant des avions, avions télécommandés, missiles US, explosifs dans les tours, extraterrestres – côtoyaient de plus adroites études techniques d’apparence sérieuse ; tous ces débats, souvent sensationnels et polémiques à souhait, induisirent et entretinrent un scepticisme croissant parmi une part importante de la population américaine et mondiale.Bien sûr, tous les paranoïaques, les illuminés, les aigris et les complotistes de toutes tendances se ruèrent sur ces rumeurs et les amplifièrent à leur tour, et ce qui n’était à l’origine que contestation devint vite politiquement correct : dans certains milieux, il était hors de question d’admettre les faits bruts, qualifiés de « version officielle » honnie, beauf et pour tout dire réservée aux naïfs, voire aux complices.Au bout de quelques années, la religion de beaucoup de citoyens, US et autres, était faite : les « événements du 9/11 » (le terme même d’attentats étant évité) ne pouvaient s’expliquer que par un complot, des manœuvres secrètes et ignobles du gouvernement US de l’époque lui-même, de l’armée, de la CIA, des services secrets israéliens ou bien encore de quelque organisation mondiale fascistocapitaliste.Le but était atteint : dans l’opinion publique, des attentats aussi simplistes, des terroristes aussi minables n’avaient pu vaincre le bon Oncle Sam, sa puissance et sa richesse bonhomme et profitable à tous. Non, la plus grande armée du monde n’avait pas été vaincue par quelques fanatiques armés de cutters, non, le Pentagone, symbole même de la force américaine, n’avait pas été mis à mal par un attentat, mais sans doute par un missile, une arme secrète terrible et rassurante.L’honneur et les intérêts des USA étaient saufs. Le pays était redevenu invulnérable sur son territoire, fort et juste dans ses actions militaires, et inattaquable par les armes et par les idées.Cette propagande particulièrement efficace est depuis plusieurs décennies enseignée comme exemple démonstratif de réussite particulière de techniques psychologiques de manipulation des opinions publiques.
samedi 21 novembre 2009
La manipulation du 11 septembre, cinquante ans après
Dijon, le 11 septembre 2051. Le 11 septembre 2001, les faits bruts – une poignée de terroristes causant 3000 morts et des dégâts énormes – ont stupéfié les Américains et le monde entier. Tout à coup, la plus grande puissance du monde, le grand Etat le plus riche, le plus technologiquement avancé, est apparu comme déshonoré et prodigieusement vulnérable. Son crédit chez sa population et à l’étranger a été soudainement diminué de manière terrible : quoi ? les Etats-Unis d’Amérique étaient à la merci de quelques fous de Dieu décidés ? La CIA, le FBI, l’US Army étaient si inefficaces qu’ils ne pouvaient même pas protéger John Smith de cette guerre au rabais ?Il est vite apparu aux autorités US que les répercussions psychologiques, à l’intérieur comme au-dehors du pays, étaient trop catastrophiques pour ne pas être combattues. L’Américain moyen, celui qui apprécie les drapeaux dans sa ville et bénit le Président élu, quel qu’il soit, était en état de choc et sa perception de la toute-puissance de son pays, qui fonde le sentiment national et donc toute l’organisation socio-économique, risquait d’être durablement atteinte, comme sa confiance dans le pouvoir politique, déjà peu enthousiaste. A l’étranger, les effets étaient ravageurs : énorme dévalorisation de la puissance du pays, doutes sur le bien-fondé de l’hégémonie US et sur l’efficacité de son armée, tout jouait dans le sens des propagandes anti-américaines, notamment dans des secteurs hautement stratégiques comme les pays arabes et musulmans.Pour un grand pays, il n’était pas tenable que cette situation persiste et s’aggrave. En conséquence, il suscita des campagnes de négation de la simplicité des attentats, qui visèrent à faire soupçonner adroitement que les événements n’avaient pu se produire qu’avec des influences cachées, des complots secrets, des interventions si bien dissimulées qu’elles ne pouvaient qu’être d’une redoutable efficacité, à la mesure du prodigieux silence qui avait pu être gardé sur ces agissements occultes.Dans les médias, de préférence un peu underground tout d’abord, se développèrent ainsi des argumentations péremptoires qui montraient, disaient-elles, de façon certaine que tout cela n’était qu’un vaste trucage et que les apparences étaient invraisemblables. Les hypothèses les plus gratuites et farfelues – hologrammes simulant des avions, avions télécommandés, missiles US, explosifs dans les tours, extraterrestres – côtoyaient de plus adroites études techniques d’apparence sérieuse ; tous ces débats, souvent sensationnels et polémiques à souhait, induisirent et entretinrent un scepticisme croissant parmi une part importante de la population américaine et mondiale.Bien sûr, tous les paranoïaques, les illuminés, les aigris et les complotistes de toutes tendances se ruèrent sur ces rumeurs et les amplifièrent à leur tour, et ce qui n’était à l’origine que contestation devint vite politiquement correct : dans certains milieux, il était hors de question d’admettre les faits bruts, qualifiés de « version officielle » honnie, beauf et pour tout dire réservée aux naïfs, voire aux complices.Au bout de quelques années, la religion de beaucoup de citoyens, US et autres, était faite : les « événements du 9/11 » (le terme même d’attentats étant évité) ne pouvaient s’expliquer que par un complot, des manœuvres secrètes et ignobles du gouvernement US de l’époque lui-même, de l’armée, de la CIA, des services secrets israéliens ou bien encore de quelque organisation mondiale fascistocapitaliste.Le but était atteint : dans l’opinion publique, des attentats aussi simplistes, des terroristes aussi minables n’avaient pu vaincre le bon Oncle Sam, sa puissance et sa richesse bonhomme et profitable à tous. Non, la plus grande armée du monde n’avait pas été vaincue par quelques fanatiques armés de cutters, non, le Pentagone, symbole même de la force américaine, n’avait pas été mis à mal par un attentat, mais sans doute par un missile, une arme secrète terrible et rassurante.L’honneur et les intérêts des USA étaient saufs. Le pays était redevenu invulnérable sur son territoire, fort et juste dans ses actions militaires, et inattaquable par les armes et par les idées.Cette propagande particulièrement efficace est depuis plusieurs décennies enseignée comme exemple démonstratif de réussite particulière de techniques psychologiques de manipulation des opinions publiques.
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14 commentaires:
Comment peut-on? Alors que 75 000 prix Nobel ont confirmé que des élevages de termites nologrammiques élevés clandestinement dans les cages d'ascenseurs ont attaqué les deux tours par crainte de la chaleur des incendies dans un mouvement de fuite générale vers le bas.
D.F.
Police de la route RéOpeniste
a) Mais non monsieur le policier , je n'allais pas trop vite, c'est un pneu qui a éclaté.
b) Je n'allais pas à contre sens sur l'autoroute , j'ai été trompé par un Nologramme de panneau
Dites-moi, Anonyme D.F., vous me semblez bien renseigné.
Vous ne seriez pas un de ces truffiers scientifiques de hô nivô, par hasard ?
Lire le blog en entier, pretty good
ce texte, utilisant le même sophisme que Jean Bricmont, illustre bien qu'une histoire sans faits factuels peut être prétexte à n'importe quelle élucubration.(je suis déçu car j'avais bien aimé votre remarque sur le lobbyiste entrepreneur Vincent bernard)
et voici un contre-exemple à votre élucubration :
http://www.reopen911.info/News/2009/10/06/terrorisme-la-veritable-histoire-de-lockerbie/
cordialement
Gregosgregos,
Vous voyez du sophisme où il n'y en a pas: c'est une hypothèse, qu'aucun fait ne contredit.
Je constate seulement que toute cette gesticulation autour de thèses d'autres complots évite de poser la fâcheuse question de l'incapacité des USA à prévenir et combattre le terrorisme sur leur propre sol. Il est alors logique d'envisager qu'elle a été organisée par eux.
N'oublions jamais que l'ultralibéralisme doit travestir la réalité pour se maintenir démocratiquement.
Cordialement.
Anders Bjorkman a pourtant bien démontré, avec des cartons de pizzas, que l'effondrement des deux tours est bien du à une démolition contrôlée ...remettriez-vous en cause cette brillante démonstration scientifique ?
Titie007,
Désolé, j'avais raté en son temps votre pertinent commentaire.
Ne serait-ce pas plutôt Dszragoçmir Zhortzsçwyvszko ? Mais peu importe, la preuve est faite en effet. La meilleure hypothèse résultante est une intervention secrète des tortues ninjas, seules formées à ce type de destruction.
Votre blog est excellent, bravo !
Cordialement.
pardon mais vous etes un imbecile. je reconnais bien ici la signature de la malhonneteté, en ceci que vous tournez en ridicule, vous riez, et n'avez de cesse de cloitrer les conspirationnistes dans la categorie "malades mentaux", en faisant fi des nuances, et dieu sait combien elles sont importantes pour un sujet si épineux. comme beaucoup, officiels comme conspirationnistes, vous avez un beau discours, de belles tournures de phrases, une puissance du verbe qui suggère que vous savez tout mieux que tout le monde, en vous affranchissant d'ailleurs d'argumenter (sur cet article, du moins). navré de vous decevoir mais vous ne valez pas mieux que l'illuminé que vous flinguez: vous n'etes pas plus digne de confiance, meme au terme d'une relecture. et encore, je ne vous compare qu'aux adeptes des hologrammes en forme d'avion (bel exemple d'ailleurs, comme quoi vous allez chercher bien loin pour décrédibiliser)
Je plussois !
C'est clair, je veux bien tout lire, mais comme d'habitude les détracteurs de la version "conspirationniste" ont une approche basée sur des sciences dites molles. Alors que les arguments des "conspirationnistes" sont basés sur des faits, et expliqués grâce à la physique.
Que faites vous de l'effondrement des tours à la vitesse de la chutte libre, du trou du pentagone plus petit que l'avion sensé l'avoir percuté, etc . ?
Vous n'en parlez pas car vous n'avez pas la coonnaissance pour comprendre cette approche ? Ou simplement en parler rendrait votre argumentaire incohérent ?
C'est comme toujours le procès de ceux qui voient et réfléchissent concrètement par ceux qui croient et déduisent comme ils peuvent ...
Désolé monsieur mais votre avis pseudo philoso-psycologique n'a que peu d'intérêt face à la masse de questions que cet évènement et sa non enquête laissent de côté.
Croire aveuglement à la version officielle aujourd'hui c'est donner raison aux criminels qui ont sacrifié 3000 civils dans les attentats du 11/9, assassiné des centaines de milliers d'irakiens et d'afghans, détruit deux pays sans oublier les centaines de milliards de dollars des contribuables dépensés non pas dans l'intérêt des peuples mais pour engraisser les banques et les multinationales.
A Anonyme de 11h16
Ce raisonnement ne tient pas: je suis tout aussi horrifié que vous devant ce que vous dénoncez.
Remarquez du reste que l'hypothèse de mon article est une manipulation par les gouvernants US...
Vous êtes un imbécile de haut niveau, doublé d'un idolâtre de bas étage : pas touche au monde bourgeois, haut dessus de tout soupçon ! voilà, c'est à peu près le niveau de votre hilarante méditation.
Des insultes n'ont jamais constitué des arguments.
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