Etudions ensemble quelques gros mots du vocabulaire archilibéral neocons et celui du pouvoir politique français actuel.
Aide, assistance (publique) : action insupportable pour celui qui la prodigue, victime d’une imposition confiscatoire et francifuge, aussi bien que pour celui qui la reçoit, qui préfèrerait toujours une pauvreté digne, voire une misère héroïque, à l’atroce culpabilité qu’elle entraîne envers les plus méritants de leurs concitoyens, qui ont conquis leur fortune à la sueur de leur front et à l’ouverture du testament de papa.
Collectif : ce qui est collectif est mauvais, immoral et aliénant pour l’individu libre et heureux. Exemple : les conventions collectives contraignent par la force de courageux entrepreneurs à respecter de honteuses formalités de licenciement, à augmenter des salaires déjà démesurés et à réunir de ruineux comités d’entreprise truffés de séquestreurs trotskistes qui sentent l’ail.
Entraide : aide réciproque, qui ne peut donc que couvrir tous les malheureux qui s’y adonnent de honte, d’opprobre générale et du sentiment horrible d’une immonde tricherie envers les règles bénéfiques et admirables du marché.
Entreprises d’Etat (publiques) : repaires de syndicalistes avinés qui oppriment et aliènent les usagers en les prenant en otages, leur coupant l’électricité et l’envie d’aimer l’Etat (voir cet ignoble mot).
Etat : vampire boulimique suçant le sang fertile des méritants entrepreneurs qui prennent des risques pour assurer le bonheur de l’ensemble des citoyens. Fournit de plus l’occasion à de louches personnages de s’enrichir sur le dos des citoyens, à l’exception de MM. Sarkozy et des membres de l’UMP et de ses satellites centrifuges.
Mutuel (-alité) : désigne un système d’entraide (voir ce mot honni) à visées anarchotrotskistes qui permet à des citoyens peu scrupuleux de se passer avec un égoïsme cynique des précieux services des meilleures compagnies d’assurance en diminuant d’autant, dans une hideuse entreprise de dénigrement du patriotisme économique, leurs profits aussi justes que mesurés.
Patron, patronat : il n’y a plus de patrons, il n’y a que des entrepreneurs créateurs d’emplois, de valeur et de richesses. Circulez.
Politique des revenus : les revenus n’étant que l’expression économique de la valeur intrinsèque de l’individu, ils sont distribués avec une totale efficacité par la main invisible du marché.
Redistribution : vol pur et simple aux méritants entrepreneurs pour enrichir les oisifs chômeurs.
Régie : préférer concession, mot bien expressif – il ne s’agit pas de régir, mais bien de céder un pactole à une entreprise, comme un imbécile.
Représentants des salariés : préférer syndicalistes corrompus. Non, pas par l’UIMM, voyons.
Revendications (de salariés ; pour agriculteurs, pêcheurs, taxis, artisans etc. il ne s’agit que de ras-le-bol, de grogne, vite apaisés par des aides, pardon, des compensations, des mesures de sauvegarde et des allégements) : exigences aussi indues qu’extravagantes de salariés endoctrinés menés par des agents de la subversion gauchiste (voir, en se bouchant le nez, Syndicats).
Social : qui prend aux citoyens travailleurs pour donner aux oisifs protégés. Non, pas les riches, mais les chômeurs professionnels, vils électeurs du PS et fraudeurs des ASSEDIC, de l’APL et du RSA, qui préfèrent le PMU à l’UMP.
Société (sauf pour la « protéger » ou si elle est au R.C.) : la société n’existe plus depuis Mme Thatcher, ange ferrugineux descendu sur terre pour enseigner le libéralisme à la Hayek-Alzheimer. Il n’y a que des individus, pleinement épanouis et heureux dans l’action personnelle, le développement harmonieux de l’être et les CDD à temps partiel.
Solidarité : notion à éliminer de tout discours concernant l’Etat (voir ce mot abject). En revanche, à seriner ad libitum nauseamque pour la solidarité directe entre citoyens (ex-charité), qui échappent ainsi à l’aliénante assistance de l’Etat (voir ces mots crapuleux).
Syndicalistes : professionnels de l’émeute et de la séquestration, formés dans des officines afghanes proches du terrorisme international et liées en permanence à Al Qaïda, au léninisme le plus tabagiquement castriste et aux violeurs d’enfants handicapés.
Syndicats : groupuscules non représentatifs ayant vocation à attenter à la sûreté de l’économie libérale. Le mot ne peut être prononcé sans se rincer la bouche à l’eau de Javel que dans deux circonstances : lorsque M. Sarkozy condescend (sans offense, M. le Juge) à les recevoir en son Elysée et lorsqu’ils acceptent les conditions du Medef, second représentant de Dieu sur terre. Considérer qu’ils manifestent une autre volonté que la destruction pure et simple de la liberté de chacun serait la porte ouverte à toutes les issues béantes.
3 commentaires:
Dieu n'a-t-il pas signé le consensus de Washington?
N'y-a-il pas de l'impiété à revendiquer ?
N'est-ce pas remettre en cause le plan divin?
Donatien Alphonse Bossuet
Cher divin père,
Votre parole est d'évangile et de raison. Le Tout-Puissant a voulu tout cela, et c'est blasphémer que de le contester.
Chaque homme à sa place, et le monde sera bien fait. Et la foi ennoblit la plus grande pauvreté.
Cher ami agoravoxien,
je me retrouve bien là dans votre article...
mais très las aussi parfois, comme vous peut-être?
le commentaire d'Anonyme est intéressant d'ailleurs car sa première pensée est d'aller chercher dans le divin, vu que sur terre y'a plus beaucoup d'espoir...
Enfin, le printemps est là et les vacances approchent!
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