jeudi 19 juillet 2007

Enfin une explication scientifique à la vie quotidienne

Le texte exact s’en était perdu. Il était connu qu’un mathématicien français du début du XXème siècle, presque inconnu, avait élaboré, sous forme d’un théorème de probabilités, une explication à certains phénomènes étranges survenant dans l’enchaînement des causes et des effets, qui perturbent sérieusement la théorie classique de la causalité. Cette découverte, d’une importance qui n’échappera à aucun scientifique, représente une véritable révolution épistémologique : c’est l’ensemble du paradigme de la causalité universelle qui pourrait en être remis en cause.



Deux chercheurs de l’université du Devonshire, Mary L. Trout et Alan W. Shark, ont découvert à la bibliothèque de Pike Street à Londres le texte original [1] d’un théorème bien connu des mathématiciens, mais dont la rédaction initiale était incertaine.

Nous transcrivons ci-dessous, avec l’accord des auteurs [2], le texte intégral de leur publication. Le lecteur, même non averti de ces questions, verra ainsi l’importance capitale de cette découverte.


Loi de la variabilité sélective des probabilités

Enoncé
Soit un système S formé de P processus liés, où il peut se produire n événements défavorables E1, E2, …, Ei,…, En de probabilités p1, p2, …, pi, …, pn, toutes inférieures à ½, la moitié au moins étant voisines de zéro. Si un seul des événements se produit, les probabilités des autres deviennent supérieures ou égales à 1 – pi4 .

Un énoncé littéraire quelque peu simplificateur est formulé par l’auteur lui-même : dans un système formé de processus liés, si une défaillance hautement improbable survient dans l’un d’entre eux, la probabilité de défaillance des autres devient proche de 1.

Commentaire
1 – Un manuscrit anonyme français du XIIIème siècle, traduction d’une œuvre du philosophe grec Pyrrhon (né vers 360 avant J.-C.), mentionne l’aphorisme « onc malheur ne poinct seul. » Les exégètes s’accordent en général pour estimer que cette phrase est à l’origine des réflexions scientifiques sur le sujet.

2 – Selon certaines exégèses théologiques et graphologiques, Pascal aurait eu l’intuition de cette loi durant son illumination mystique de la nuit du 23 novembre 1654 ; ce point reste controversé.

3 – Einstein a pressenti la loi en 1912, après avoir vainement tenté de la réfuter, ses conséquences lui posant de nombreux problèmes pour l’établissement de la théorie de la relativité géneralisée. Il est à l’origine de l’exemple de la chute de la tartine beurrée : si l’événement « tomber » survient (faible probabilité), l’événement « arriver sur le côté beurré », de probabilité originelle légèrement inférieure à ½, , prend une probabilité supérieure à 0,9375.

4 – L’auteur du théorème, Aimé de la Botte de Lix (1857-1936), professeur à l’Ecole Polytechnique de Paris, a rédigé cette formulation définitive dans un document manuscrit daté du 1er avril 1923.

5 – De nos jours, la loi est parfois nommée « loi de l’emmerdement maximum. »


[1] Mary L . Trout & Alan W. Shark, « The theorem of selective variation of probabilities » , {Science} Vol. XXII N° 1538 p. 269.

[2] Lettre du 1.04.2007 en la possession de l’auteur de cet article.

2 commentaires:

didoujo a dit…

Cher Philippe
Je viens par la présente m'élever véhémentement contre l'attribution frauduleuse de la paternité de La " LEM" à quiconque.
Un certain Bonnaldi (ex Canal+) tente depuis quelques années d'usurper mes droits.

Je déclare, prétends et affirme devant Dieu et devant les Hommes que je détiens tous les droits de création , hypothèques et apanages d'une telle découverte...Cette loi fut par moi découverte sur le tas à la suite de nombreuses et usantes missions de recherche du sac à main d' exmadame épouse N°1.

Le dit sac était perdu au moins une fois par semaine au bureau chez "un client" , à la maison , dans la voiture, chez une amie, chez une autre. Cela ne faisait que 6 lieux possibles me direz vous ...Pas la mer à boire.Oui mais....Il est des destins contraires qui viennent opiniâtrement contrecarrer les astuces et dévouements d'un esprit même méthodique.

L'important n'est pas le lieu de la perte/oubli , mais le moment de la découverte de l'oubli. Pas le"Où" mais le "quand"
Quand les lieux fréquentés avant l'oubli sont A ou B la question devient double si la propriétaire du sac a oublié l'objet en A, est allée en B, puis est revenue en A pour alors s'apercevoir de la disparition.
Il faut aller fouiller de fond en comble "B" , douter,recommencer, puis se résoudre à revenir en "A" pour opérer un mouvement de mortification intellectuelle d'une âpreté sans nom et enfin admettre : qu'il était là sous nos yeux quand nous avons décidé d'aller le chercher ailleurs.Le pronom "Nous" devant être pris pour une réponse aux exigences de la Syntaxe mais en rien pour donner une peinture de "la réalité vécue"

Non seulement les recherches à entreprendre seront doubles mais elles se feront dans la plus grande incertitude sur leur utilité.C'est ce qui dans les premiers temps donnait tout son charme à ces délicieux moments de la vie quotidienne.

Si les mouvements de "la calamité à pattes" la conduisaient de "A", à "B", puis à "C" , puis encore à "D" et qu'enfin le soir en "E" elle découvrait que l'indispensable agenda avait profité d'un instant bien compréhensible de baisse de la vigilance pour se planquer dans le sac funeste et que....
Les opportunités de perte définitive atteignaient alors un chiffre infini.
Vous qui entamez un tel parcours perdez toute espérance.

Les incertitudes se transmutent alors en une angoisse infinie pour évoluer en tourments que Dante n'avait même pas imaginés.

C'est au cours de ces expériences fort enrichissantes que j'ai pu transcrire en forme compréhensible pour les jeunes adultes à l'époque mes semblables : la Loi de l'emmerdement maximum.Nous étions au début des années 70

Canal + me doit des droits d'auteur. Mais ici aussi une unification de la Physique des catastrophes serait à faire en établissant le lien réel mais non formulé sur le plan théorique de la capacité des réservoirs d'essence à se vider inopinément, surtout à une distance minimum de 40 km du domicile conjugal...A une époque où les portables n'existaient pas bien sûr. Ceux qui auront suivi verront sans mal les incidences exponentielles de ce deuxième paramètre du réservoir sur les errements fantasques du sac à main.C'est un chantier pour les hommes de demain. Ayant pour ma part été exclu du laboratoire , je n'ai pu pousser plus avant mes recherches.Ces recherches font cruellement défaut car elles viendraient heureusement s'ajouter aux travaux de S.J. Gould. Ah ça j'en ai connu des branches de son éventail du vivant!

didoujo

PS : Après des pertes fréquentes à Poitiers, d'autres à Paris , en Bretagne, j'ai appris, après une séparation bien méritée, que les expériences se poursuivaient et qu'il s'en serait perdu un sur une aire de repos en Tchequie...

didoujo a dit…

A la tele à l'instant ce dimanche 22/07
Chirac parlant de Ponia à Pierre Juillet au printemps 76:

"Celui là , il fait vraiment péter l'emmerdomètre"

Chirac ne fréquentant pas mon laboratoire, continuait à accumuler les données et les tests ...En pure perte j'avais déjà publié ma thèse en 72/73