Pour avoir couru les Hautes-Alpes de long en large (et en haut) cet été, ce qui était pour moi une découverte (oh ! les forêts de mélèzes...), je suis d'autant plus sensible à la beauté paisible et chaude de ces teintes automnales. Merci Philippe (et Junior).
Les forêts de mélèzes – les mélézets ou mélézins – sont des endroits délicieux été comme automne : comme le feuillage du mélèze est léger et les arbres espacés, il y vient toujours un tapis d'herbes et de plantes à fleurs, renoncules, géraniums par exemple. En altitude on y trouve gentianes bleues et jaunes, orchis moustiques, pseudorchis blancs, myrtilles, orchis grenouilles. On se promène ainsi en été dans un jardin arboré, où le vert tendre des aiguilles répond au vert sombre des plantes du sol et au brun foncé des troncs qui sont autant de colonnes entre terre et ciel.
En automne, si le sol est plus terne, les frondaisons commencent leur spectacle par un jaune d'or éclaboussant de lumière. Viennent après des teintes d'ocre, de terre de Sienne, qui glissent ensuite vers des harmonies plus sombres finissant modestement par des gris-bruns ternes annonçant l'hiver. Et tout ça sent bon, la résine douce, les plantes humides, les herbes qui s'endorment et la terre qui exhale des souvenirs d'été au soleil.
5 commentaires:
Superbes, - - des images qui font du bien ! (Up)
Merci Up. Je suis ravi qu'elles atteignent leur but.
Pour avoir couru les Hautes-Alpes de long en large (et en haut) cet été, ce qui était pour moi une découverte (oh ! les forêts de mélèzes...), je suis d'autant plus sensible à la beauté paisible et chaude de ces teintes automnales. Merci Philippe (et Junior).
Les forêts de mélèzes – les mélézets ou mélézins – sont des endroits délicieux été comme automne : comme le feuillage du mélèze est léger et les arbres espacés, il y vient toujours un tapis d'herbes et de plantes à fleurs, renoncules, géraniums par exemple. En altitude on y trouve gentianes bleues et jaunes, orchis moustiques, pseudorchis blancs, myrtilles, orchis grenouilles. On se promène ainsi en été dans un jardin arboré, où le vert tendre des aiguilles répond au vert sombre des plantes du sol et au brun foncé des troncs qui sont autant de colonnes entre terre et ciel.
En automne, si le sol est plus terne, les frondaisons commencent leur spectacle par un jaune d'or éclaboussant de lumière. Viennent après des teintes d'ocre, de terre de Sienne, qui glissent ensuite vers des harmonies plus sombres finissant modestement par des gris-bruns ternes annonçant l'hiver. Et tout ça sent bon, la résine douce, les plantes humides, les herbes qui s'endorment et la terre qui exhale des souvenirs d'été au soleil.
... et merci, Anne, pour votre commentaire !
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