lundi 27 mai 2013

Le secret des orchis boucs

Voici venir l'époque, bien tardive cette année, de la floraison des orchis boucs (Himantoglossum hircinum) et des orchis homme pendu (Orchis anthropophora).




Les orchis homme pendu ont parfois la beauté de la simplicité efficace.




Mais les orchis boucs cachent un secret.





En se rapprochant de cet univers de tortillons, de cotillons et de serpentins, apparaissent des danseuses.












Leurs têtes sont pleines de fantasmagories et de rêves colorés.




Leurs danses ensorcellent les insectes qui viendront les aimer.




Cliquer sur une image pour l'agrandir et afficher un diaporama.


Photos Philippe Renève (Côte d'Or, 27 mai 2013)

9 commentaires:

Anne Le Maître a dit…

Magnifique ! n jour, je vais avoir envie de vous piquer une photo pour y coller de l'aquarelle. Mais cela donnerait-il quelque chose?...

Philippe Renève a dit…

Je ne saurais trop vous inciter à essayer ! Chiche !

Anne Le Maître a dit…

Humm... c'est tentant ! Je vous tiens au courant.

Philippe Renève a dit…

Je ne doute pas que vous réussirez quelque chose de bien ; je vous sens inspirée. Inspirez, expirez et allez-y !

Up Ten iQ a dit…

Orchis boucs, orchis homme pendu … étranges créatures … (Up)

Philippe Renève a dit…

L'orchis bouc est ainsi nommé parce qu'il dégage une puissante odeur de carton neuf que des esprits chagrins comparent à celle qui indique aux chèvres qu'un monsieur arrive. Mais ce sont là des propos bien désobligeants pour cette grande orchidée, courante et un peu dédaignée, dont les fleurs vues de près sont d'une belle élégance.

emile red a dit…

Une orchidée que je connais bien, enfin !

Dès ma plus tendre jeunesse, j'ai côtoyé cette fleur au "parfum" caractéristique éloignant les natures sensibles.

Alors que je vivais dans une banlieue partagée entre cités ouvrières et ruralité verdoyante, il était courant d'enfourcher nos bicyclettes pour aller prendre le soleil au bord de quelques gravières au milieu d'immenses pâtures abandonnées où ce bouc proliférait dans une totale indifférence.

La séparation scolaire empêchant toute relation proche, rares étaient les filles qui nous accompagnaient, mais lors de vacances printanières, qui amenait sa sœur, qui nous présentait sa cousine lointaine, et tout ce beau monde roulait vers les prés nouant liens et cœurs.

Quand les émois de notre jeunesse venaient nous attendrir, nous découvrions en cette fleur des trésors romantiques, elle remplaçait la marguerite au compte de nos amours, en offrande, elle se substituait aux mots timides et lorsque, à la fin, nos âmes exprimaient leurs sentiments naissant, ses fins rubans nacrés venaient s'entortiller autour d'un doigt concrétisant devant témoins nos infantiles unions éphémères...

Philippe Renève a dit…

Les orchis boucs avaient trouvé là un délicieux rôle de complices des amourettes. Merci Emile de nous faire partager ces souvenirs charmants.

Philippe Renève a dit…

Hier Rémy Souche est passé faire une escale à la maison et nous sommes allés voir un bon site à orchidées près de Dijon. Il y a toujours deux à trois semaines de retard dans la floraison et donc aucun rattrapage depuis fin mars.

Nous avons eu le plaisir de trouver un hybride d'Ophrys mouche et d'Ophrys bourdon (peu fréquent, assez proche de celui-ci) et Rémy a pu faire de bonnes photos, le temps étant idéal avec un soleil un peu voilé.