lundi 20 juin 2011

Putain d' accident... 25 ans déjà

Salut Monsieur le pitre, 

Si tu nous vois sur ta planète de maintenant sache que ta langue vivante a disparu avec toi. 
T'es l'histoire d'un mec, bon, un mec voilà (maint'nant on dit voilà) genre salopette pas plus haut que ton cul, orné de la plume tricolore qui nous a tant fait marrer. Accoudé sur ton pont tu verrais toujours l'eau couler de plus en plus trouble.
Dedans les cadavres pas encore morts de tous les corrompus de la terre. Pêle-mêle des blancs noirs jaunes un peu comme ta plume. 
Grenouilles bovines éclatées, sachant tout professionnels, tous les farceurs-attrapeurs soumetteurs  foutremetteurs pandanslatronchemetteurs.
Les guerriers du stylographe originaires de Tourcoing n'ont toujours pas fini leurs stocks d'engins meurtriers. Anciens combattants de la plume sergent-minor, jour après jour ils nous décrivent avec délectation comment avec le génie humain on peut tuer en une seconde cent mille fois plus d'habitants du quart-monde plutôt que de fêter une journée un mec comme ce Rital que tu connais, qui lui ne se prenait  ni au sérieux ni d'ailleurs ne se prenait même pas du tout . 

Tes gants de boxe c'était pour jouer du violon. T'avais un peu du mal pendant le mois de joint pendant que d'autres picolent toute l'année...
Et ta gère comment va-t-elle? Maint'nant beaucoup savent faire rire sur les scènes certains ont du talent, toi tu avais du génie. J'en connais un autre du nom de Desproges qui avait ton sens de la dérision et lui c'était pas un cancer du bras gauche . 

Bon, c'est pas l'tout, faut qu'j'aille éplucher les patates pour midi....

Salut... le mec.

Rocla
  

27 commentaires:

Philippe Renève a dit…

Merci à Rocla pour ce texte qui dit les choses mieux que je ne saurais le faire.
Et pardon pour la publication tardive: les patates doivent se digérer doucement maintenant...

Rocla a dit…

Pani pwolèm Philippe , il avait le brave aux lèvres .... et pour eux il n' y a pas d' heure ....

Anonyme a dit…

Les étoiles sont faites pour être filantes. Et quand t'as pas de bonnes jumelles, tu les distingues pas bien. Faudrait offrir une paire à tout le monde. Après tant d'années, tu nous manque toujours et encore. Putain de société.

Ardèche

emile red a dit…

Souviens-toi le bar Barras

Rappelle-toi le bar Barras
Il puait sans cesse les restes, ce gourbi-là
Et on y mâchais l'amiante
Et pissenlit, radis et fiente
Saoul appui
Rappelle-toi le bar Barras
Il servait sans cesse des restes
Et je descendais du tram
Tu cuvais
Et moi je cuvais idem
Rappelle-toi le bar Barras
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi, tu l'aimais ce gourbi là
Nous le dis pas
Le gnome en Porshe qui braillait
Il a oublié ce con
Le bar Barras
Et tu as voulu lui pourrir la nuit
Pluie de fiente, radis, pissenlit
Et tu es allé au delà
Rappelle-toi le bar Barras
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les connais pas
Et cætera au bar Barras...

Little Prévert attitude pour un ami d'un soir...

Rocla a dit…

Toujours vert le mec aussi ....merci Emile ,

Un peu Queneau dans ses exercices :






Dans l'S, à une heure d'affluence. Un type dans les vingt-six ans, chapeau mou avec cordon remplaçant le ruban, cou trop long comme si on lui avait tiré dessus. Les gens descendent. Le type en question s'irrite contre un voisin. Il
lui reproche de le bousculer chaque fois qu'il passe quelqu'un. Ton pleurnichard qui se veut méchant. Comme il voit une place libre, se précipite dessus.

Deux heures plus tard, je le rencontre cour de Rome, devant la gare Saint- Lazare. Il est avec un camarade qui lui dit : "tu devrais faire mettre un bouton supplémentaire à ton pardessus."; il lui montre où (à l'échancrure)
et pourquoi.

Rocla a dit…

En partie double.

Vers le milieu de la journée et à midi, je me trouvai et montai sur la plate-forme et la terrasse arrière d'un autobus et d'un véhicule des transports en commun bondé et quasiment complet de la ligne S et qui va de la Contrescarpe à
Champerret. Je vis et remarquai un jeune homme et un vieil adolescent assez ridicule et pas mal grotesque : cou maigre et tuyau décharné, ficelle et cordelière autour du chapeau et couvre-chef. Après une bousculade et confusion, il dit et profère d'une voix et d'un ton larmoyants et pleurnichards que son voisin et covoyageur fait exprès et s'efforce de le pousser et de l'importuner chaque fois qu'on descend et sort. Ceci déclaré et après avoir ouvert la bouche, il se précipite et se dirige vers une place et un siège vides et libres.

Deux heures après et cent vingt minutes plus tard, je le rencontre et le revois cour de Rome et devant la gare Saint-Lazare. Il est et se trouve avec un ami et copain qui lui conseille de et l'incite à faire ajouter et coudre un bouton et
un rond de corozo à son pardessus et manteau.

Rocla a dit…

Litotes.

Nous étions quelques-uns à nous déplacer de conserve. Un jeune homme, qui n'avait pas l'air très intelligent, parla quelques instants avec un monsieur qui se trouvait à côté de lui, puis il alla s'asseoir. Deux heures plus tard, je le
rencontrai de nouveau ; il était en compagnie d'un camarade et parlait chiffons.

Rocla a dit…

Métaphoriquement.

Au centre du jour, jeté dans le tas des sardines voyageuses d'un coléoptère à grosse carapace blanche, un poulet au grand cou déplumé harangua soudain l'une, paisible, d'entre elles et son langage se déploya dans les airs, humide d'une protestation. Puis attiré par un vide, l'oisillon s'y précipita.

Dans un morne désert urbain, je le revis le jour même se faisant moucher l'arrogance pour un quelconque bouton.

Rocla a dit…

Modern style.

Dans un omnibus un jour vers midi il m'arriva d'assister à la petite tragi-
comédie suivante. Un godelureau affligé d'un long cou et chose étrange d'un
petit cordage autour du melon (mode qui fait florès mais que je réprouve),
prétextant soudain de la presse qui était grande, interpella son voisin avec une
arrogance qui dissimulait mal un caractère probablement veule et l'accusa de
piétiner avec une méthode systématique ses escarpins vernis chaque fois qu'il
montait ou descendait des dames ou des messieurs se rendant à la porte de
Champerret. Mais le gommeux n'attendit point une réponse qui l'eüt sans doute
amené sur le terrain et grimpa vivement sur l'impériale où l'attendait une place
libre, car un des occupants de notre véhicule venait de poser son pied sur la
molle asphalte du trottoir de la place Pereire.

Deux heures plus tard comme je me trouvais alors moi-même sur cette impériale
j'aperçus le blanc-bec dont je viens de vous entretenir qui semblait goüter fort
la conversation d'un jeune gandin qui lui donnait des conseils copurchic sur la
façon de porter le pet-en-l'air dans la haute.

emile red a dit…

Le bout tond
Assez dit le mouton qui mange son frein
Le bout tond d'or
Assez dit le mouton qui mange son chapeau
Le bout tond d'ordinaire
Assez dit le mouton qui mange son poing
Le bout tond d'ordinaire rieur
Assez dit le mouton qui mange son pain
Le bout tond d'ordinaire rieur pleure
Assez dit le mouton qui mange à l'heure
Le bout tond d'ordinaire rieur pleure son ami
Assez dit le mouton qui mange la vie
Le bout tond d'ordinaire rieur pleure son ami perdu
Suffit dit le bout-en-train, les boutons de roses à l'heure se meurent, leur chapeau lève le poing sans frein pour la vie et le pain.

Rocla a dit…

une centaine de façons pour dire une banalité .


Zézette voyant ce zéro de Zoé , gonzigue zigomar genre zombie zonard , lui gazouilla : pas d' lézard , ta cheutron en forme de puzzle tes yeux trous de bretzels ton pif zébré et ta bouche zip toujours ouverte areuh areuh , lui dit des paroles de la plus grande méchanceté : Tel que t' es tu me plais tu me fais de l’effet, et je t' aime.
t' es un vrai gringalet, aussi laid qu’un basset, mais je t' aime. t' es bancal, du côté cérébral, mais ça m’est bien égal,
T' as l’air anormal !
t' es sourd , t' es muet, t 'es lourd et mal fait,
Mais je t'aime, tel que t'es, tu me plais !

C' était pour rien dire , comme ça c 'est fait .

Paroles de Tel qu' il est . Vandair et Charlys .

Philippe Renève a dit…

Zut, je me demande si à Zanzibar les fauvettes zinzinulent.

emile red a dit…

Dans la bonne ville d'Anduze
J'ai autrefois croisé une méduse
Elle me dit se nommer Mélusine
Je la crus modèle de magazine
Elle répondit sans aucune ruse
S'employer à faire la muse
Dans la bonne ville d'Anduze

Dans la bonne ville de Saint Malo
J'ai autrefois croisé un artichaut
Il me dit se nommer Aldebert
Je le crus homme de la terre
Il répondit sans aggiornamento
Répartir le courrier à vélo
Dans la bonne ville de Saint Malo

Dans la bonne ville de Montereau
J'ai autrefois croisé une côte de veau
Elle me dit se nommer Ernestine
Je la crus faire grise mine
Elle répondit illico presto
Pratiquer le bel canto
Dans la bonne ville de Montereau

Dans la bonne ville de Sainte Terre
J'ai autrefois croisé un crucifère
Il me dit se nommer Caruse
Je le crus maître d'anacruse
Il répondit en levant son verre
Rimer de vers éphémères
Dans la bonne ville de Sainte Terre

Philippe Renève a dit…

Dans la bonne ville de Mâcon
Euh non rien.

emile red a dit…

La complainte du maso :

Mais je t'aime, tel que t'es, tu me plaie !
.

emile red a dit…

Problème d'une ville :

Mâcon ne rit jamais
.

Rocla a dit…

Mâcon ne peut pas rire , sa gueugnon n' a rien d' un chien panzé , s'pèce de gorille ...:-))

Rocla a dit…

En plus elle souffre d' impéritie .

Rocla a dit…

ouh ouh cria-t- elle , il ne vint jamais , elle avait laissé le couteau dans l' appelé ...

emile red a dit…

Dijon est-ce la commune de Jeanneton ?

Devait rêvasser à attendre son amant nonchalant la pauvrette elle en fit une chanson :
"Le mou tarde"

Si avec le sieur, elle avait vécu à Mora, ç'aurait pu poser problème tant elle semblait, dans son maillot, niaise.

Raison pourquoi l'appelé n'a plus de poil et se plaie un couteau dans la côte d'ores et déjà comme le mec rouge d'A. Rimbaud du val à deux trous, là où le soleil de labour cogne et sonne...

Rocla a dit…

Faut mettre au moins une citation de Coluche sur ce fil :

Il n'y a que les choses sérieuses qui sont drôles. Dès qu'un mec dit quelque chose de sérieux, on peut déjà se foutre de sa gueule.

Suivez mon regard ....:-))

emile red a dit…

Ou :

"Deux sortes de gens me font rire: ceux qui le font exprès et ceux qui font sérieusement des choses sérieuses"

Philippe Renève a dit…

Tiens, illustration par l'exemple:
Ecole primaire: Sarkozy annonce qu'aucune classe ne fermera en 2012
Ça veut bien dire "je supprime des classes mais réélisez-moi et je n'en supprimerai plus". Ou encore "si je suis réélu je ne ferai pas les conneries que je fais maintenant".

Et on va le croire ?
Je me maaaarre !

emile red a dit…

Il peut toujours annoncer ce qu'il veut pour 2012, il a une chance sur deux d'être absent.

Si par malheur il y avait tout de même des fermetures, il pourra dire que suite à une longue maladie causée par un steak pas frais issu du commerce inéquitable de sa politique nullissime et de ses mensonges continuels, l'administration s'est trouvée au pied du mur de la honte pendant sa vacance à bord du Titanictamère prêté pour l'occasion par un jeune et néanmoins resplendissant soutien d'une action ferme de maintien de cap qui rallie l'ensemble de la population décisionnaire et richissime au sein de la seule organisation Française pas triote que ça et encore moins égale à elle même dans toutes les circonstances en particulier celles qui tournent en rond surtout dans les coins et à l'inverse des aiguilles à tricoter.

Philippe Renève a dit…

Ah le Titanictamère j'adore !

Anonyme a dit…

Amen.

Ardèche

Rocla a dit…

Titanictareinemère , c 'est pour ça qu ' elle couine la Mary .....