dimanche 19 juin 2011

Les aveux du ministre de l'industrie

M. Eric Besson, homme politique célèbre pour sa conception particulière de la loyauté et industrieux ministre chargé de l'industrie, vient dans un entretien avec Le Monde de confirmer deux choses qui étaient niées jusqu'à présent par le pouvoir politique.

Tout d'abord, il avoue benoîtement à propos du libre-échange :

"Il nous faut convaincre que l'ouverture des échanges peut être un bienfait pour nous aussi, si nous poursuivons nos efforts de réforme et d'adaptation." 

C'est dire clairement qu'à l'heure actuelle la libéralisation forcenée des échanges , c'est-à-dire la quasi-suppression de droits de douane avec des pays comme l'Inde ou la Chine, n'est pas un bienfait pour nous. Elle ne peut le devenir qu'avec "des efforts de réforme et d'adaptation" – comprendre accepter la désindustrialisation de nos pays, la baisse des salaires et la hausse du chômage.
Remarquons du reste que ce il nous faut convaincre n'implique nullement que la proposition soit vraie, mais simplement que le gouvernement doit le faire croire.

Plus loin, à la question "Jean-François Copé, reprenant l'idée de la TVA sociale, souhaite une TVA anti-délocalisation. Y êtes-vous favorable ?", il répond :

"Oui, l'idée de transférer des charges des entreprises vers un impôt reposant sur une autre assiette, comme celle de la consommation, mérite d'être débattue."

Le roi est nu : cette TVA "anti-fuites" est bien un transfert de charges des entreprises vers les consommateurs, c'est-à-dire les ménages, favorisant un peu plus les premières au détriment des seconds. 
Quand on pense que certains nigauds se prétendant de gauche soutiennent ce genre d'initiative, on se dit qu'il y a beaucoup à enseigner en matière économique dans notre beau pays.

Allons, M. Besson est un très mauvais ministre : non content de quitter une interview TV en marmonnant des grossièretés comme le premier rappeur venu, il ne sait pas tenir sa langue et avoue tout haut ce que le pouvoir dissimule soigneusement. Mais remercions-le pour sa franchise, fût-elle involontaire.

7 commentaires:

Rocla a dit…

Bon dimanche d' abord ,

Cette histoire d' assiette me fait penser à d' anciens numéros de cirque où l' artiste fait tourner les soucoupes en porcelaine de Limoges au bout d' un bâton et comme il en fait tourner une dizaine en même temps il est sans arrêt en train de courir d' un bâton à l' autre pour que son numéro tienne debout . Ca doit être ça un équilibre budgétaire ....:-))

Philippe Renève a dit…

Bonjour Rocla
C'est vrai que le français a parfois de ces raccourcis: l'assiette c'est là où on assoit...

emile red a dit…

Normal, avec un Jean-François d'Assise qui a les mots plus haut que Meaux et vitupère comme une vipère.

Besson Lagarde comme ils disent, dans le naufrage il faut colmater la barque et les Copé.

Ce qui est triste avec trop de clowns c'est qu'on a plus aucun plaisir à sourire...

Philippe Renève a dit…

Ah ça, les pauvres Meldois sont bien em...bêtés avec ce Copé rat tueur (aïe).

Rocla a dit…

Oui mais pour un Meldois il peut se présenter des cas de raison exceptionnelle , par exemple en cas de non-réérection à la tête du corps municipal , en constatant sur le graphique une courbe inférieure à 45 % on observe le mou dans la corde à noeuds , les phalangistes autorisent l' intervention de la force majeure consistant à l' introduction du ou des droits de l' homme dans les ménages considérés , ceci dans le but d' apaiser les tensions conjugales et en même temps les ligues pour la libération des femmes non satisfaites par le destin qui s' acharne .

Meldois , Meldoises : c 'est la luuuuuuuutte finale


Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Refrain :
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.

Philippe Renève a dit…

Bravo. Que les peuples se libèrent et que Meaux meldoie.

emile red a dit…

C'est la Meaux des rations du Saint Copé.