mardi 6 octobre 2009

Communication à l’Académie Française

de M. Philippe Renève
Sujet : Inscription du mot « Lefebvre » dans le Dictionnaire de l’Académie.

Madame le Secrétaire Perpétuel, Mesdames et Messieurs les Académiciens,

J’ai le grand honneur de parler au nom de très nombreux de nos contemporains pour vous adresser cette supplique solennelle.

Monsieur Frédéric Lefebvre, ancien ministre de la République, attire depuis plusieurs années l’attention de tous les citoyens par des déclarations publiques qui témoignent avec constance d’une personnalité très riche dans de nombreux domaines politiques et philosophiques et qui s’illustre tout particulièrement par un trait de caractère fort développé, que tous les Français attentifs remarquent et apprécient à sa haute valeur : l’hypocrisie, assortie pour lui d’une fausseté que toute sa personne exprime éloquemment.
Notre grand Molière avait en son temps, et de manière immortelle, incarné ces errements dans un de ses plus célèbres personnages, le Tartufe. Il l’a campé de si belle façon que les Français ont jugé par leur pratique que son nom lui-même devait passer dans la langue commune pour y désigner une personne en possédant les manières et le comportement.

Or, Monsieur Frédéric Lefebvre, notre contemporain, évoque physiquement et moralement à l’excellence le personnage de Molière. Son cheveu huileux, sa peau grasse, son œil torve, sa mine faussement contrite et ses propos si évidemment trompeurs ne laissent pas que de remémorer son célèbre devancier à chacune de ses apparitions publiques. Il pousse le souci de la conformité jusqu’à de si élevés sommets qu’il serait grandement juste que la communauté française l’honorât en remerciement de son effort opiniâtre et constant.
Ainsi la nation reconnaissante de son illustration de Tartufe lui doit-elle bien ce digne hommage que serait l’utilisation de son patronyme comme un nom commun, au même titre que d’aussi grands hommes que le préfet Poubelle, lui permettant d’entrer dans une postérité bien méritée.

Je suggère donc très respectueusement à votre docte assemblée d’accueillir ce vocable nouveau en son Dictionnaire, qui fait foi pour notre belle langue dans l’espace et dans le temps. Il nous semblerait judicieux que la liberté pût être laissée d’employer une majuscule ou une minuscule pour commencer le mot, selon que l’utilisateur voudra marquer plus ou moins la référence à l’illustre éponyme.
Ainsi pourrons-nous dans une même action, Mesdames et Messieurs, rendre un grand service à nos contemporains et à notre belle langue, et illustrer à jamais ce qu’il faut bien nommer le génie de Monsieur Lefebvre.

Dans cet espoir et vous remerciant par avance de votre haute bienveillance, je vous prie d’accepter, Madame le Secrétaire Perpétuel, Mesdames et Messieurs les Académiciens, l’expression très sincère de mon admiration la plus fervente et de mon plus profond respect.

Philippe Renève

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellente proposition.

J'adhère et j'attends votre proposition de pétition !


Plume Solidaire

Philippe Renève a dit…

Bonjour Plume Solidaire - quel beau pseudo !
Merci de votre adhésion, mais au train actuel la pétition attendra quelques siècles !
Cordialement.

Anonyme a dit…

Votre article sur le 911 part d'une idée excellente(comment se sauve le prestige de l'Amérique),mais je pense que la simplification n'est pas bonne.Vous me semblez ne pas tenir compte de nombre d'éléments qui constituent cette catastrophe.Mais il se peut aussi que votre réelle connaissance du dossier soit plus forte que la mienne.Dans ce cas... Vous saluant.M.D.